Le « Fais plaisir  »

Ha ces petites phrases…

« Pense aux autres avant de penser à toi-même »

« Donne ton jouet à ton frère »

« Laisse-la passer avant toi » 

Le driver « Fais plaisir » rime avec la dévotion, la gentillesse et l’attention aux autres… pour mériter qu’ils nous aiment.

Alors qu’il est parfaitement honorable d’être gentil et de faire plaisir aux autres, cela se fait parfois au détriment de soi-même. En conséquence, les personnes « trop gentilles » se laissent envahir trop rapidement. Elles ne sont pas prêtes au conflit et ont du mal à décider, prêtes à aider les autres, même si on ne leur demande rien.

Son objectif :  « S’occuper du mieux possible des personnes qui les entourent »

Si votre levier de motivation principal est « fais plaisir » : même si l’on ne vous demande rien, vous être un vrai saint-bernard. Les autres passent avant vous… quitte à adopter leur point de vue ou leurs idées.

Mais n’est-ce pas une façon de chercher des signes de reconnaissance et de sentir que l’on vous aime ?

Pour vous, lâcher prise, c’est vivre selon vos valeurs et non celles des autres. Il faudra apprendre à dire non et à affirmer vos envies et vos sentiments.

Un « Fais plaisir  » au positif : orienté vers les objectifs et les solutions des autres, il est un véritable atout dans un travail d’équipe où il œuvrera d’arrache-pied à l’amélioration de l’ambiance et de la bonne entente entre ses membres. Il aime prendre soin des autres avec des petites attentions de confort ou d’ambiance : par exemple il pensera au café pour les pauses ou à la musique d’ambiance pour la détente.

Un « Fais plaisir » au négatif : le plus gros problème du « fais plaisir » est qu’il est incapable de se positionner clairement surtout lorsqu’il s’agit de faire une critique constructive, de proposer un point d’amélioration ou de donner une évaluation négative du travail d’un collaborateur. Il ferait donc un très mauvais chef.

Pour évaluer s’il est très développé chez vous, vous pouvez vous poser les questions suivantes :

  • Est-ce que vous avez tendance à offrir votre aide facilement, même si vous avez autre chose à faire ? C’est-à-dire faire passer les autres en premier par rapport à vous-même.
  • Est-ce que vous avez tendance à offrir votre aide même si on ne vous l’a pas demandé ? Avec le risque de rentrer dans le rôle du Sauveur.
  • Est-ce que vous avez du mal à dire non à une demande ? Et à poser vos limites.
  • Comment vous sentez-vous quand un conflit pointe le bout de son nez ? Avez-vous tendance à mettre de l’eau dans votre vin pour éviter les tensions ?

Si ce message contraignant est très développé chez vous, cela a des effets positifs : vous avez certainement une belle écoute, une grande empathie, la capacité de créer du lien social facilement et de développer des amitiés profondes… Mais sous stress, le Driver « Fais plaisir » s’active et devient contre-productif.

Par exemple vous risquez d’en faire trop, de vous adapter aux autres qui passent donc en premier dans votre vie…

Si vous combinez cela avec un autre message contraignant par exemple le « Sois parfait » ou « Sois fort », vous allez travailler comme une fou et / ou ne jamais vous plaindre. Ce qui peut être la voie royale vers l’épuisement professionnel.

Et au bout, un bel épuisement physique et mental. Surtout si des personnes autour de vous en profitent.

Alors que faire ?

La 1ère étape est de prendre conscience du « Fais plaisir  » et de son impact dans votre vie, positif et négatif. Repérer le driver pour mieux le gérer. 

La 2ème étape, c’est de travailler au rééquilibrage de ce message contraignant en intégrant et en valorisant des permissions libératrices. Une reprogrammation de votre cerveau en quelque sorte. Par exemple, j’ai le droit de penser aussi à moi, j’ai le droit de dire non.

Et ce n’est pas toujours facile, car cela peut être bien ancré en vous, et chez les autres.

Cela veut dire notamment :

  • Travailler sur votre estime de vous-même de manière générale
  • Identifier et/ou reclarifier les situations et relations où votre « Fais Plaisir » est bénéfique mais aussi celles que vous souhaitez changer. Et définir alors un objectif et un plan d’action précis
  • Travailler votre rapport au conflit pour pouvoir vous affirmer et exprimer vos frustrations éventuelles, surtout si on vous a répété qu’être en colère ce n’est pas bien
  • Et vous préparer à gérer une certaine résistance autour de vous car cela pouvait être bien confortable pour certains, non ?

Si vous souhaitez travailler sur le sujet, vous pouvez vous faire accompagner, n’hésitez pas à me contacter par ICI.