Le « Sois fort »

Ha ces petites phrases…

« Dans la vie il faut se battre. »,

« Il n’y a que les bébés qui pleurent »,

« Arrête de gémir et montre que tu es fort »…

Les personnes dont le driver principal est « Sois fort » sont mues par le résultat. Elles ont tendance à intérioriser leurs émotions et savent être autonomes. Résistantes au stress, elles savent gérer les situations problématiques et se montrent capables de prendre des risques. Souvent, elles ne demandent d’aide à personne, allant parfois jusqu’à éprouver du mépris pour celles et ceux qui en ont besoin.

Le « Sois fort » conduit celles et ceux qui en sont remplis de ne pas montrer leur ressenti, au risque de dévoiler une forme de faiblesse. Durs avec eux-mêmes, ils cherchent à dominer et peuvent être perçus comme étant intolérants envers les autres qui, eux, apparaissent comme étant faibles.

Son objectif : « ne jamais avoir besoin des autres »

Si votre levier de motivation principal est « Sois fort » : vous avez appris à ne jamais montrer vos sentiments, vous préférez la difficulté de tout affronter seul plutôt que de faire confiance ou de parler de vous. Apprenez à vous ouvrir aux autres, à faire confiance. Pour vous, lâcher prise, c’est accepter d’avoir des émotions, les assumer et les partager.

Un « Sois fort » au positif : capable de gérer un niveau de stress important, il est un véritable atout dans une équipe de travail. De plus, il reste calme, endurant et fort face à l’adversité ou la contradiction. Il sera donc capable de gérer des situations conflictuelles ou des situations de crise sans perdre ni calme, ni sérénité.

Un « Sois fort » au négatif : la plus grosse incapacité du « Sois fort » est d’accepter la faiblesse, que ce soit la sienne ou celle des autres. Ils se montreront donc parfois très durs et inhumains. Cette inhumanité sera renforcée par sa difficulté à parler de ses émotions ou à se confier sur le plan de l’intimité.

Pour évaluer s’il est très développé chez vous, vous pouvez vous poser les questions suivantes :

  • Aimez-vous la compétition et êtes-vous stimulé par les défis ?
  • Êtes-vous fier de votre réussite personnelle, du style je me suis fait tout seul ?
  • Mettez-vous la pression aux autres pour qu’ils se débrouillent seuls ?
  • Comment réagissez-vous quand vous devez vous plier à des règles qui entravent votre liberté d’action ?

Si ce message contraignant est très développé chez vous, cela a des effets positifs : vous êtes certainement orienté résultat, débrouillard, saisissant une opportunité là où les autres analysent encore le problème.… Mais sous stress, le Driver « Sois Fort » s’active et cela devient vite contre-productif. Avec 2 variantes selon Taibi Kahler :

  • le « Sois Fort » vis-à-vis de moi-même : je prends sur moi, je me coupe de mes émotions, je reste impassible, et je deviens observateur de la situation.
  • le « Sois Fort » vis-à-vis des autres et de mon environnement : je mets la pression aux autres, je contourne les règles qui me gênent, éventuellement j’écrase ceux qui se mettent en travers de mon chemin.

Evidemment si les personnes autour de vous en profitent, en vous mettant de plus en plus de pression, des objectifs de plus en plus élevés (voir inatteignables ), la pression artérielle risque de monter haut, très haut en mettant votre santé en jeu. Et vous pourriez prendre des risques ou faire des coups bas pour atteindre vos objectifs coûte que coûte. Quitte à vous faire des ennemis et à vous isoler encore plus en renforçant votre croyance qu’on ne peut compter que sur soi-même.

Alors que faire ?

La 1ère étape est de prendre conscience du « Sois Fort » et de son impact dans votre vie, positif et négatif. Repérer le driver pour mieux le gérer. 

La 2ème étape, c’est de travailler au rééquilibrage de ce message contraignant en intégrant et en valorisant des permissions libératrices. Une reprogrammation de votre cerveau en quelque sorte. Par exemple, j’ai le droit de demander de l’aide sans être faible, je peux montrer mes sentiments et faire confiance aux autres. Pour ensuite changer vos comportements contre-productifs.

Et ce n’est pas toujours facile, car cela peut être bien ancré en vous, et chez les autres.

Cela veut dire notamment :

  • Travailler sur vos croyances en les challengeant : Il faut se débrouiller seul : qui a dit cela ? Cela vient d’où ?
  • Vous reconnecter avec vos émotions et notamment vos peurs
  • Réapprendre la sensibilité, écouter votre corps, être plus attentif à vous-même et aux autres
  • Accepter votre vulnérabilité et éventuellement la montrer plus avec votre cercle intime.

Si vous souhaitez travailler sur le sujet, vous pouvez vous faire accompagner, n’hésitez pas à me contacter par ICI.