Déjà en pleine expansion, la digitalisation de la formation a été accélérée par la crise sanitaire du COVID 19.
Le formateur n’est plus un simple transmetteur d’information ou de savoir (méthode magistrale ou expositive), mais doit engager les apprenants en les faisant participer activement à la formation. Son approche n’est plus autant magistrale et descendante. Il doit diversifier ses méthodes d’apprentissage (trouver un équilibre entre les méthodes expositives, démonstratives, interrogatives et actives), surtout s’il doit s’adapter à la digitalisation de la formation. Ainsi, il doit placer l’apprenant en « acteur de sa formation » et joue un rôle d’accompagnement coactif, en les incitant à participer et à mettre en pratique, tout en suivant une méthodologie. Si la formation se passe 100% à distance, le formateur a aussi un rôle de médiateur. Il doit être capable d’animer et gérer une communauté d’apprenants en ligne, chose qui n’est pas aisée. Forums, réseaux sociaux, plateformes… Il doit être capable d’animer avec tous ces outils. En d’autres termes, le formateur d’aujourd’hui et de demain est une pierre angulaire du social learning.
Mais dans quels buts ? Le formateur doit conduire au changement durable en attachant une importance particulière à la réussite de ses apprenants. Mais pas à court terme, sans réel suivi. Il les pousse à l’épanouissement et les conduit à un changement durable dans leurs pratiques, après la formation. D’une part grâce à une montée en compétences plus poussée, grâce à la pratique qui aide ses apprenants à gagner en confiance, mais également en leur offrant un apprentissage sur le long terme leur permettant de créer des nouvelles habitudes durables. De part cette réflexion, le nouveau rôle conféré au formateur est bien plus complexe aujourd’hui. Il est indispensable de prendre tous ces aspects en considération pour offrir une expérience optimale aux apprenants.
Ce qu’il va falloir travailler, ce sont les ressources pédagogiques et le rythme de nos formations. Les rendre interactives pour ne pas perdre l’attention de l’apprenant. Le séquençage est important, la variation des types d’activité, leur durée, la mise en pratique. Si les formations à distance sont pratiques, elles doivent aussi être dynamiques et efficaces pour ceux de l’autre côté de leurs écrans.